Une enfance pendant la guerre

C’était la fin d’une époque. Tout cela ne serait bientôt plus que souvenirs.

Du premier hiver de guerre à Alger je ne me souviens que de quelques alertes suivies de descentes à la cave avec des casseroles sur la tête, et aussi d’une tranchée creusée par des ouvriers dans le jardin dans laquelle nous pourrions nous réfugier en cas de bombardements sérieux. Nous suivions les travaux avec intérêt.

Après la naissance de Monique, fin 1940, Papa fut nommé à Rabat, inspecteur de l’instruction publique au Maroc. Comme nous avons été fières (les grandes) le jour où, pour la première fois, nous l’avons aperçu dans la cour de notre lycée !
 

A Rabat ce n’était pas encore vraiment les restrictions. Cependant, en tant qu’enfants sous-alimentés, nous avions droit à un verre de lait à la récréation de 10 heures. C’était du lait en poudre qui n’avait pas très bon goût, à vrai dire.
 
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