Une enfance pendant la guerre
Les Ricard, Rabat 1942
De gauche à droite:
Haut: Babeth, Françoise, Marie-Anne
Bas: Monique, Martine, François-Xavier

 


Lorsque, en 1943, Papa fut nommé à la faculté des lettres d’Alger nous avons été dispersés chez des amis pour que les parents puissent s’occuper du déménagement. Avec Babeth, j’étais chez les Marçais qui nous connaissaient de longue date et nous ont traités comme leurs enfants. Nous nous sommes bien amusés bien que nous trouvions souvent que tante Jacqueline favorisait ses enfants par rapport à nous.

Certains de mes frères et sœurs furent très malheureux, surtout François-Xavier et Martine. Je crois même que Martine a essayé de se sauver… Monique avait eu la meilleure part : elle était restée avec nos parents !

Puis ce furent les années Guyotville.

Papa avait fini par trouver une maison à 15 kilomètres d’Alger. Elle n’était pas en très bon état, mais elle avait le mérite d’exister. Elle se composait d’une grande cuisine, de deux belles chambres et d’une véranda-salle à manger. Le plafond s’effondrait par endroits.
 

"La maison" de Guyotville.
Il n’y avait pas de salle de bains et les " petits coins " étaient à l’extérieur. Les cinq filles couchaient dans la même chambre (Monique sur une grosse malle en guise de sommier) et, le soir, nous avions la visite de petites souris qui avaient probablement aussi faim que nous. Apparemment elles ne craignaient pas notre chat du moment " Chatchat "…
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